mardi 21 juillet 2015

Quelques sites prisés de la région de Sikasso




I. /       CERCLE DE SIKASSO
            Commune de Sikasso
Le Tata ou Tara koko : Construit en banco et renforcé de génération en génération sous la houlette de la dynastie des Traoré, le tata de Sikasso comprenait au moment du siège de la ville en 1898 trois enceintes concentriques :
-          le tata extérieur mesurant 9 km, épais de 6 m à la base et de 2 m au sommet, sa hauteur variant entre 4 et 6 m ;
-          le tata intermédiaire moins grand et moins épais, destiné à isoler les marchands, les soldats et les nobles ;
-          l’enceinte intérieure encerclant le Dionfoutou, partie de la ville habitée par le roi et sa famille.
Perron un officier de l’armée coloniale le décrit comme une imposante muraille épaisse de
m à la base pour une hauteur de 5 à 6m.
Le tata comprend :
-          les vestiges de la muraille défensive ;
-          les portes matérialisées à travers la ville.
Les éléments associés comprennent :
-          le mamelon ;
-          la fosse commune ;
-          la tombe du Lieutenant Loury ;
-          le Samory Kuruni ;
-          le Nankafali Kuru.
Le tata de Sikasso est devenu le tata le plus célèbre du Mali en raison du long siège de Samory (qui ne put le prendre) et de sa farouche résistance à la conquête des Français en 1898. Aujourd’hui, il est pourtant dans un état avancé de dégradation liée à plusieurs facteurs : négligence, manque d’entretien, démolition par les populations pour récupérer son banco comme matériau de construction. L’action la plus triste a été la démolition de sa partie la mieux conservée au début des années 1990 suite à l’extension du réseau d’adduction d’eau de la ville.

Le Palais de Massa Daoula : Massa Douala était le père de Tiéba et de Babemba. Son tombeau se trouve à Bougoula situé à 6 km de Sikasso sur la route de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). De nos jours‚ il ne reste plus que trois cases à toit de terrasse : la première servait de vestibule‚ la deuxième où il fut inhumé est sans fenêtre et communique avec la première. Quant à la troisième – étroite -  elle contient les armes et fétiches personnelles du roi. On y trouve deux lames métalliques, deux fers de lance‚ une hache en pierre, deux gongs   et deux fers qu’on mettait aux pieds des esclaves indociles.

La Tombe de Bamousso Kokoun (Bougoula Hameau) : Elle est l’épouse de Mansa Daoula et la mère biologique de Momo TRAORE. Son mausolée construit en matériaux modernes se trouve à Bougoula Hameau.

Vestibule des Traoré, quartier Bougoula ville, centre de Sikasso : Le vestibule des Traoré, valorise  le rôle historique joué par le royaume du Kénédougou face à la pénétration coloniale à travers ses célèbres rois, Tièba et Babemba Traoré. Comme  symbole de notre histoire, résidence des rois du Kénédougou, lieu de rencontre et de prise de décisions importantes.

La tombe de Momo TRAORE (grande sœur de Tièba) est logée dans une case. Le tertre de la tombe se confond aujourd’hui avec le sol de la case. Cette héroïne aura marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de Sikasso. Selon la tradition orale, elle participait à toutes les expéditions guerrières et ramenaient de nombreux captifs. Selon la légende, elle aurait coupé son sein droit afin qu’elle puisse y poser son fusil lors des combats. Elle est aussi, un génie militaire qui a su détourner la vigilance des sofas de Samory affamés en leur apportant différents mets contenant du somnifère.

La tombe de Bilali Coulibaly : Gardien et Marabout de Massa Daoula, Bilaly veillait sur la cité lorsque les autres se rendaient sur les Champs de bataille. Il serait venu  de Ségou suite à une recommandation des devins afin de participer au rayonnement, à la sécurité du royaume. Son mausolée sis à Bougoula Hameau contient quelques reliques de guerre.  Devant le mausolée se trouve un puits bicentenaire qui a été foré par Bilaly lui-même de son vivant.

« Mogofaga Zié Ka Yiri» : c’est un arbre bicentenaire sis à Bougoula- Hameau.  Véritable patrimoine physique ayant résisté à l’épreuve du temps, cet arbre  était l’endroit idéal pour le père fondateur du royaume du Kénédougou, Mansa Daoula, d’ôter la vie à plusieurs âmes exécrables, abominables.
L’arbre fut témoin de scènes atroces inouïes, de sanctuaires odieux et d’actes opprobres pour tous ceux qui se comportaient très mal. Tous les malfaiteurs, les voleurs, les criminels qui menaçaient la quiétude des paisibles citoyens étaient exécutés sous l’arbre. C’était une sorte de tribunal, un véritable pénitencier pour les fautifs, les condamnés à mort.
En effet, sous cet arbre on faisait venir 10 condamnés à mort qui devaient conformément à la législation du royaume, être exécutés. Celui qui était chargé de l’exécution de ces condamnés s’appelait Zié, nom donné au premier garçon d’une femme selon les senoufo. C’est le nom de ce tueur et ces scènes macabres que porte l’arbre. Mais tous les 10 condamnés n’étaient pas exécutés. On tuait neuf (09) condamnés et on essuyait le sang de ses trépassés sur le 10ème  appelé  «  Djanmourou » qui est par la suite relâché. Le survivant  n’osait plus jamais se comporter mal.
Aujourd’hui, cet arbre est menacé par l’urbanisation urbaine galopante.

La tombe de Makan Coulibaly : Héros, chef de guerre  et guerrier intrépide de Massa Daoula, Makan aurait versé beaucoup de sang d’ennemis sur les champs de bataille. Sa tombe existe à Bougoula hameau non loin du mausolée de Massa Daoula un grand tueur  des ennemis. A force de tuer ses mains se remplissaient de sang et liaient ses doigts. De   son retour on trempait ses mains dans l’eau pendant quelques minutes pour  les défaire. Les blancs n’ont pas pu l’arrêté ; il est mort naturellement.

La mascotte de la Biennale Artistique et Culturelle : elle est symbolisée par le Kotè ou l’escargot. Le Kotè symbolise l’unité, la coexistence.
Sa  forme conique renvoie au chapeau peulh, néanmoins  on peut le retrouver presque dans toutes les régions du Mali : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. Sur le plan philosophique, les spirales symbolisent l’organisation de la société. Elles représentent une société bien organisée, bien hiérarchisée comprenant l’homme, la femme, l’enfant soudés par la pointe. La pointe représente les dieux, les esprits, les morts ou les ancêtres. Pour les bambaras, la forme conique de l’escargot montre que chacun porte le monde dans le dos, individuellement et collectivement.

Le cimetière des princes : ce cimetière sur une surface dont les tertres se confondent avec le sol du milieu était réservé spécifiquement aux princes et princesses de la famille royale Traoré. Le site sis à Mancourani a été délimité par les colons. Pendant les jours des fêtes la famille royale allait rendre visite à ces princes et princesses morts.
Parmi les princes et princesses inhumés on peut retenir entre autres :

-          Adama Traoré (fils de Babemba Traoré) ;
-          Abdoulaye Traoré (fils de Babemba Traoré) ;
-          Magadougou  Traoré (fils de Babemba Traoré) ;
-          Bouakar Traoré dit Fô (fils de Tiéba Traoré) ;
-          Kaniba Traoré (fille de Tiéba Traoré) ;
-          Bembatchini Traoré (fils de Daouda) ;
-          Sagaba Tiémoko Traoré (fils de N’Golo Kounanfa) ;
N.B : Bakary Fama, fils de Bembatchini a été enseveli dans ce cimetière.
Avec la pression urbaine ce cimetière se mue en route et terrain de Football.
En 2013, une altercation vive éclata entre les différentes familles  Traoré à la suite de la construction d’un mausolée sur la tombe de Sagaba Tiémoko par les descendants de Bembatchini qui auraient reçus un financement pour la réhabilitation.

Le mausolée de Tiéba : Avant dernier roi du Kénédougou (1866- 1893), Tiéba repose dans un mausolée situé à Kaboïla I. Fils de Mansa Daoula, il monta sur le trône en 1866. Il porte le royaume à son apogée, fixe la capitale à Sikasso où il fait construire son palais et le tata qui lui permis de résister aux assauts des armées de Samory Touré et de lutter contre les colonisateurs français. Il est mort le 27 janvier 1893 à Samadeni- Bama, actuel Burkina Faso, empoisonné par une albinos à son épouse favorite lors du siège.
Les funérailles officielles eurent lieu  le 16 Février 1893 à Bougoula capitale spirituelle. Son frère Babemba lui succède.

    Le Mamelon : Symbole de puissance et  de Valeur historique, le mamelon est une colline artificielle au cœur de la capitale du Kénédougou. C’est une sorte de monticule en latérite.
De forme circulaire, de couleur ocre, le monument a été construit par Tièba TRAORE vers les années 1880. Il a une hauteur de 30 mètres et des pentes raides tout autour. 

Il  a été construit par Tièba TRAORE vers les années 1880. Il a une hauteur de 30 mètres et des pentes raides tout autour. La circonférence de base est de 461 mètres.
Selon la tradition orale, le roi Tièba a fait construire cette colline artificielle en utilisant comme main d’œuvre, les paysans arrachés de force à leurs villages, les esclaves, et les prisonniers de guerres. Après la prise de Sikasso en 1898, le colonisateur français a baptisé cette colline du nom de mamelon. Le monument fut le site du pouvoir des rois Tièba et Babemba. Il est composé d’une tour à vue plongeante sur l’ensemble de la ville de Sikasso. Le palais à deux niveaux servait de lieu de travail et de tribunal traditionnel. Le souterrain sert à conserver les cadeaux des visiteurs de marque en temps de paix et de poudrière en temps de guerre. L’endroit est encore vénéré de nos jours. Sur le plan mystique, les vœux formulés  sont exhaussés après avoir fait des offrandes. Situé entre l’hôtel de ville, la BCEAO, la SOTELMA et le tribunal de 1ère instance de Sikasso, le mamelon était jadis entouré de fromagers, de caïlcedrats et d’arbres divers. Il était interdit de fréquenter les lieux à partir du coucher du soleil. Les lieux étaient jugés hantés. Les autorités régionales ont fait couper tous les arbres des alentours. Ils symbolisaient le pouvoir, la puissance. Ils ont été remplacés par des espèces exotiques. En 1945 on y éleva un édifice qui servait de siège au tribunal indigène et aussi de bibliothèque. Ensuite  une piste de danse fut aménagée.
 En 1963 la Mairie y installa son château d’eau et l’O.P.T. son antenne et la même année on édifia sur le flanc nord une tribune de 60 places.
 En 1978, une piste de danse a été également aménagée au sommet. A Sikasso, plusieurs notables soutiennent, qu’en ces temps farouches, à partir de minuit, les cavalières subitement devenaient plus nombreuses que les garçons. Tout le monde caracolait  avec des génies venus grossir les rangs des humains.
C’est sur cette colline que l’occupant, venu de la métropole, a planté le drapeau français. 
La Tour d’observation : située au sommet du Mamelon, la tour observatoire a été reconstruite par l’administration coloniale en dur. C’est là que la sentinelle montait la garde. Elle permet une vue panoramique de la ville.
Le Palais de Kelètigui Kourouma Berthé : c’est un bâtiment à trois  niveaux (rez-de-chaussée + 2 étages) construit dans le style architectural impressionnant de Djenné. Son palais sis à Kélétigui a été construit vers les années 1875 et restauré récemment par l’OMATHO.
Le palais est composé :
-          D’une écurie (vestibule de Soufouroulaye) ;
-          D’un vestibule (pour recevoir les hôtes, visiteurs) ;
-          D’un salon d’honneur ;
-          De la cour des femmes ;
-          D’une écurie  pour le cheval émissaire appelé Kalani

L’éléphant ou  « Solo Kan » en senoufo: Solo désigne éléphant et Kan signifie. Donc le village des éléphants. C’est ainsi que la ville de Sikasso a pris l’éléphant en armoiries comme symbole de sa commune. Cela parce qu’avant la création du village de Sikasso, le lieu était habité par des éléphants. Après la création de la commune mixte de Sikasso le 1er Avril 1954 sous l’autorité de l’administrateur F.O.M., l’éléphant fut retenu comme emblème de la commune compte tenu de l’origine du nom du village. Érigé à l’occasion des festivités du cinquantenaire,  ce monument fait parti de l’emblème de la Commune Urbaine de Sikasso

Monument Feue Madame Kampo Ndate Anna Diop dite Dady : c’est un monument érigé par les lions clubs à la mémoire de madame Kampo Ndate Anna Diop dite Dady qui a beaucoup fait pour le lionisme au Mali.
La Fosse Commune et la tombe du Lieutenant Loury : Située au nord-ouest sur un plateau peu boisé surplombant la ville, la fosse commune de Sikasso est un véritable « monument aux morts ». C’est un témoignage sinistre de l’occupation française et de la volonté d’indépendance du peuple du Kénédougou.
Les sources d’information ne s’accordent pas sur l’identité des personnes inhumées dans la fosse ; le sépulcre commun contiendrait, selon certaines sources uniquement les sofas et civils tombés lors de la prise de Sikasso ; d’autres soutiennent que la fosse renfermerait l’ensemble des combattants (sofas et conquérants français) morts pendant l’attaque de Sikasso. Seul témoignage écrit sur le monument, la date de la bataille : 1er mai 1898. Le monument est entouré par une maçonnerie de forme rectangulaire de 21,25m de long sur 11m de large et 1,20m de hauteur.

La tombe du Lieutenant  Loury, matérialisée par une structure rectangulaire et marquée de la croix, mesure 3m de long pour un 1,30 m de large. Elle se situe à côté de la fosse commune. Le lieutenant d’infanterie coloniale est tombé en même temps que les victimes de la conquête de Sikasso, le Dimanche 1er  Mai 1898.

Le Samory Kuruni et le Nankafali kuru : Sur ces deux collines se dressent dans le paysage urbain de la ville de Sikasso deux monuments en souvenir de la page controversée du siège de Sikasso par Samory. Les deux ouvrages bâtis, chacun sur une surface de 8m2 comprennent le piédestal  en plateforme, le support (3m de haut) et personnage (4m de haut). Les supports sont ornés de Sofas en bas relief. Les constructions sont en béton armé pigmenté suivant les couleurs des  effets d’habillement et objets associés.

Le paysan noir : Erigé à l’occasion des festivités du cinquantenaire, ce monument présente un paysan brandissant une daba pour magnifier la bravoure et le courage des cultivateurs senoufo enclins à l’agriculture et au travail de la terre.

Monument Festival Triangle du Balafon : Il  a été érigé  par la Commune Urbaine de Sikasso pour magnifier le Festival Triangle du Balafon organisé chaque année à Sikasso. Ce festival Transnational initié sous la houlette des pays tripartites : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso s’élargit à chaque édition avec la participation de certains pays qui ont en commun la pratique du balafon. En plus des pays initiateurs on peut citer la participation de la Guinée Conakry, du Sénégal et la volonté manifeste de l’Angola à y prendre part.

La femme accueillante : Erigé à l’occasion des festivités du cinquantenaire, ce monument présente une femme qui tient entre ses mains une calebasse contenant une variété de produits agricoles pour mettre en exergue la vocation agro sylvo pastorale de la 3ème région. En effet Sikasso est une région fruitière, légumière. La  femme souhaite la bienvenue aux hôtes dans la cité verte du Mali.

Le cinquantenaire : Conçu à l’occasion du cinquantenaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, ce monument à la bande horizontale Vert, Jaune, Rouge soutient le chiffre 50 intercalée par une bande verticale de la même couleur qui retrace la carte du Mali souverain. L’ensemble est étayé par un piédestal.


Le Tata de Mamambougou (Commune Urbaine) (Kaboïla)
Le Centre de Recherche pour la Promotion et la Sauvegarde de la Culture Sénoufo:L’artisanat sénoufo y est représenté dans toute sa diversité. Des objets séculaires représentés permettent une étude anthropologique et ethnologique du peuple sénoufo :( des cassettes vidéo et audio), des documentations sur la vie quotidienne (baptême, funérailles, organisation de la famille, société des masques, linguistique) etc.

Le musée Régional de Sikasso : Situé  prêt du marché de Médine sur la route RN7 le musée régional de Sikasso dispose d’un bâtiment qui se compose comme suit :
-          Deux salles d’expositions,
-          Un hall d’accueil
-          Une salle réserve
-          Une salle de traitement,
-          Une salle de projection vidéo.
Le musée régional présente aux publics trois (3) sortes d’expositions :
-          « senoufo du Mali, Kénédougou terre de lumière ».
Elle porte sur l’exposition de photographie René Colin réalisé dans le Kénédougou pendant les années cinquante (50) ;
-          La vision du monde des différentes populations de la région à travers production matériel (masques, statuettes et divers objets) lié à certains rites de passage (première salle ;
-          La diversité et la richesse des traditions musicales locales à travers les instruments de musique (dans la seconde salle). Cette exposition ouvre une perspective sur la musique contemporaine à travers les artistes de la région qui inspirent largement du patrimoine musical de la région.

EX Arrondissement Central 


Les Chutes de Farako : Situées à 28 km de Sikasso, sur la route de Sikasso-Bobo. Farako en bamanan, signifie, rivière de pierre. En effet les eaux de cette rivière dans lit constitué de roches gréseuses. Les chutes de Farako se présentent en gradins d’escaliers dont les deux dernières marches sont les plus importantes. La dernière chute tombe d’une hauteur d’environ 2,5 m. Sur le lit gréseux, il y a eu formation de patines protectrices et de marmites de géant souvent profondes. La chute est surtout impressionnante en saison de pluies (mois d’Août).
 
Le Kofilaben ou lieu de rencontre de deux rivières : il est situé à 18 km de Sikasso sur la route de Finkolo ou de  Bobo- Dioulasso. Le mot Kofilaben signifie confluent de deux rivières. Il s’agit en effet du confluent du Tchin Tchinko (rivière de sable) et de Farako (rivière de pierre). La rencontre des deux rivières a eu lieu sous une galerie forestière.   C’est un lieu de sacrifices et fait encore l’objet de vénération. Il est formellement interdit de mélanger l’eau des deux rivières dans un même récipient. Mais en cas de sécheresse alarmante on peut exceptionnellement le faire pour provoquer la pluie. Mais lorsqu’il n’arrive pas à pleuvoir ou lorsque celui qui a fait le mélange des eaux est  frappé par la pluie, meurt inéluctablement ou risque d’être atteint d’un coup de foudre.


Le Tunnel de Ouahibéra ou Soïkpa:     (8 km de la route RN7 et 20 km de Kaboïla)
   Abri sous terre, le tunnel de Ouahibera est un village souterrain qui servait de lieu de refuge
  en temps de guerre. Ce tunnel part de Ouahibera et abouti à Kogni dans la commune rurale de Loubougoula avec une distance de 80 km. De nos jours, les excréments des chauves-souris y sont extraits comme engrais par les paysans. Autrefois ces excréments étaient utilisés pour fabriquer  des poudres de fusils traditionnels et servaient de potasse pour les villageois.

Ce tunnel contient trois entrées :
-          Une  entrée réservée aux pythons sacrés et génies protecteurs du village ;
-          Une autre réservée aux hommes.
-          Une autre porte d’entrée se trouverait à Wéléni dans la commune de Kaboïla.
A l’intérieur se trouve un bois séculaire qui facilite l’entrée et la sortie du tunnel.
Il  est formellement interdit de descendre dans le tunnel le jour du Kébé.


La Grotte noire ou « Farafing » : Située à 10 Km du village, on y trouve une série de vestibules dont les plus importants ont une surface moyenne de 10 à 15m2 et une hauteur moyenne de 1 à 2m.
Une randonnée pédestre est faite pour traverser la forêt classée de Finkolo.
Les grottes de Missirikoro(Commune rurale de Missirikoro) : Ce rocher d’environ 80 m de hauteur et situé à 12 km de Sikasso (au sud - Ouest), joue un rôle important dans la vie des populations en tant que lieu de culte et de recueillement :
- le bloc situé sur le flanc Est sert de lieu de culte aux animistes ;
- le bloc situé sur le flanc sud ouest est réservé aux musulmans (prière et recueillement des marabouts) ;
- le bloc ou vestibule, situé en haut, servait de réfectoire et de refuge aux populations en cas de guerre.
La légende rapporte que les rois de Sikasso n’entreprenaient jamais d’expéditions guerrières sans consulter les génies des grottes.
En fait morphologiquement, on peut expliquer la formation de cette grotte par le travail de l’érosion différentielle qui a utilisé les fissures verticales du relief en taillant une poche, car l’eau en usant le relief, utilise les lignes de faiblesse de la roche en faisant apparaître les stalagmites et stalactites. C’est un système qu’on voit un peu partout dans le plateau dogon ou dans le plateau de Kéniéba et même ailleurs, car la roche en place est un grès du primaire, fissuré par l’action de la chaleur et de la tectonique et pourri constituant ainsi un grès non compact facilement érodable.

Shoni goungbè (Finkolo) : c’est le lieu où les Nianamagha et Tiemonkonko faisaient égorger les captifs de guerre. Chaque jour dix  captifs étaient amenés sur le site. Les souverains procédaient à l’exécution de neuf  prisonniers de guerre et essuyaient leur sang sur le coup du dixième. Ce rescapé très effaré subissait un traumatisme qui le rendait débile mental. La famille Konaté, propriétaire terrien le soignait.
Ce lieu de massacre enclos par un tata permettait d’isoler les captifs et de les sécuriser. Le tata emmurait aussi tout le village en vue de prévenir les incursions, les razzias et les attaques surprises.
 A l’intérieur du tata on trouve de grands arbres sous lequel étaient regroupés les captifs qui devaient être exécutés et le lieu d’exécution où l’abattoir des personnes capturées. Le sang des exécutés ruisselait et se frayait un chemin pour finir sa course dans une rivière qui est contigu au lieu.

L’arbre à palabre ou sinsan de Finkolo : c’est le lieu les réunions les plus importantes de la vie du village se tiennent. C’est là aussi que toutes les grandes décisions sont prises. Cet arbre  abrite plusieurs grands évènements comme les mariages, les baptêmes, les funérailles.

Le Tata de N’Gorodougou (commune rurale de Zangaradougou) : Le tata de N’Gorodougou était une fortification construite en serpentine. Les pans restants de l’ouvrage mesurent en certains points 2,50 m de haut et laissent voir des meurtrières.

EX Arrondissement de Kléla :

La tombe de N’golo Kounanfa Traoré : Fils aîné  de Daoula, il fut un batailleur infatigable. Il a bravé tous les dangers contre Fafa Togola pour réhabiliter la dignité de la Dynastie des Traoré. Mais son règne fut de courte durée.
Grièvement blessé lors d’une expédition à Koumbala  dans le Sonodougou, il succomba à ses blessures en 1866.  Sa tombe sise à Kléla est logée dans une maisonnette couverte de tôle.
Elle mesure 2m sur 1,19m.


La mare Douffon : elle se trouve dans un bois sacré qui a une étendue d’environ 6 hectares. L’autel de sacrifice de la famille royale est placé au pied d’un fromager (Ceiba pendra).
Aujourd’hui, cette mare bien qu’active  est menacée par les feuilles mortes qui remplissent son lit.

Les lieux sacrificiels sont au nombre de trois :
-          Dougoutigui (lieu de sacrifice réservé au chef du village et ses notables) ;
-          Dountougou tawoulo (endroit réservé aux hommes de caste, les forgerons);
-          Kônôtôgo (endroit réservé au chef de village et ses notables)
     

N’ tioni ou puits naturel de Kléla : Le puits naturel appelé Ntioni en langue nationale sénoufo, a un mètre de diamètre. En raison de son caractère sacré, sa profondeur reste inconnue. Deux pierres servant d’autel sont associées à la source. La source contient des poissons adorés auxquels les populations donnent en offrande des animaux


EX Arrondissement de Kignan :


Le Sen Saba de N’Gana (escabeau en Pierre à 3 pieds) (commune de Kignan)  Table gréseuse sur trois pieds sur un socle rocheux.  Le site est adoré. Un  lengé (Afzelia africana) constitue l’autel. Endroit votif très sollicité.



























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

DRC_SIK TRADUCTION