I. / CERCLE DE SIKASSO
Commune de Sikasso
Le
Tata ou Tara koko :
Construit en banco et renforcé de génération en génération sous la houlette
de la dynastie des Traoré, le tata de Sikasso comprenait au moment du siège
de la ville en 1898 trois enceintes concentriques :
-
le tata extérieur mesurant 9 km, épais de 6 m à la base et de 2 m au sommet, sa hauteur
variant entre 4 et 6 m ;
-
le tata intermédiaire moins grand et moins épais, destiné à
isoler les marchands, les soldats et les nobles ;
-
l’enceinte intérieure encerclant le Dionfoutou, partie de la
ville habitée par le roi et sa famille.
Perron
un officier de l’armée coloniale le décrit comme une imposante muraille
épaisse de
m à la
base pour une hauteur de 5 à 6m.
Le
tata comprend :
-
les vestiges de la muraille défensive ;
-
les portes matérialisées à travers la ville.
Les éléments associés comprennent :
-
le mamelon ;
-
la fosse commune ;
-
la tombe du Lieutenant Loury ;
-
le Samory Kuruni ;
-
le Nankafali Kuru.
Le
tata de Sikasso est devenu le tata le plus célèbre du Mali en raison du long
siège de Samory (qui ne put le prendre) et de sa farouche résistance à la
conquête des Français en 1898. Aujourd’hui, il est pourtant dans un état
avancé de dégradation liée à plusieurs facteurs : négligence, manque
d’entretien, démolition par les populations pour récupérer son banco comme matériau
de construction. L’action la plus triste a été la démolition de sa partie la
mieux conservée au début des années 1990 suite à l’extension du réseau
d’adduction d’eau de la ville.
|
Le Palais
de Massa Daoula :
Massa Douala était le père de Tiéba et de Babemba. Son tombeau se trouve à
Bougoula situé à 6 km de Sikasso sur la route de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).
De nos jours‚ il ne reste plus que trois cases à toit de terrasse : la
première servait de vestibule‚ la deuxième où il fut inhumé est sans fenêtre et
communique avec la première. Quant à la troisième – étroite - elle contient les armes et fétiches
personnelles du roi. On y trouve deux lames métalliques, deux fers de lance‚
une hache en pierre, deux gongs et deux
fers qu’on mettait aux pieds des esclaves indociles.
La
Tombe de Bamousso Kokoun (Bougoula Hameau) :
Elle est l’épouse de Mansa Daoula et la mère biologique de Momo TRAORE. Son
mausolée construit en matériaux modernes se trouve à Bougoula Hameau.
Vestibule
des Traoré, quartier Bougoula ville, centre de Sikasso : Le
vestibule des Traoré, valorise le rôle
historique joué par le royaume du Kénédougou face à la pénétration coloniale à
travers ses célèbres rois, Tièba et Babemba Traoré. Comme symbole de notre histoire, résidence des rois
du Kénédougou, lieu de rencontre et de prise de décisions importantes.
La tombe de Momo TRAORE
(grande sœur de Tièba) est logée dans une case. Le tertre de la tombe se
confond aujourd’hui avec le sol de la case. Cette héroïne aura marqué d’une
empreinte indélébile l’histoire de Sikasso. Selon la tradition orale, elle
participait à toutes les expéditions guerrières et ramenaient de nombreux
captifs. Selon la légende, elle aurait coupé son sein droit afin qu’elle puisse
y poser son fusil lors des combats. Elle est aussi, un génie militaire qui a su
détourner la vigilance des sofas de Samory affamés en leur apportant différents
mets contenant du somnifère.
La tombe de Bilali Coulibaly : Gardien et Marabout de Massa
Daoula, Bilaly veillait sur la cité lorsque les autres se rendaient sur les
Champs de bataille. Il serait venu de
Ségou suite à une recommandation des devins afin de participer au rayonnement,
à la sécurité du royaume. Son mausolée sis à Bougoula Hameau contient quelques
reliques de guerre. Devant le mausolée
se trouve un puits bicentenaire qui a été foré par Bilaly lui-même de son
vivant.
« Mogofaga Zié Ka Yiri» :
c’est
un arbre bicentenaire sis à Bougoula- Hameau.
Véritable patrimoine physique ayant résisté à l’épreuve du temps, cet
arbre était l’endroit idéal pour le père
fondateur du royaume du Kénédougou, Mansa Daoula, d’ôter la vie à plusieurs
âmes exécrables, abominables.
L’arbre
fut témoin de scènes atroces inouïes, de sanctuaires odieux et d’actes
opprobres pour tous ceux qui se comportaient très mal. Tous les malfaiteurs,
les voleurs, les criminels qui menaçaient la quiétude des paisibles citoyens
étaient exécutés sous l’arbre. C’était une sorte de tribunal, un véritable
pénitencier pour les fautifs, les condamnés à mort.
En
effet, sous cet arbre on faisait venir 10 condamnés à mort qui devaient
conformément à la législation du royaume, être exécutés. Celui qui était chargé
de l’exécution de ces condamnés s’appelait Zié, nom donné au premier garçon
d’une femme selon les senoufo. C’est le nom de ce tueur et ces scènes macabres
que porte l’arbre. Mais tous les 10 condamnés n’étaient pas exécutés. On tuait
neuf (09) condamnés et on essuyait le sang de ses trépassés sur le 10ème appelé
« Djanmourou » qui est par la suite relâché. Le
survivant n’osait plus jamais se
comporter mal.
Aujourd’hui,
cet arbre est menacé par l’urbanisation urbaine galopante.
La tombe de Makan Coulibaly : Héros, chef de
guerre et guerrier intrépide de Massa
Daoula, Makan aurait versé beaucoup de sang d’ennemis sur les champs de
bataille. Sa tombe existe à Bougoula hameau non loin du mausolée de Massa
Daoula un grand tueur des ennemis. A
force de tuer ses mains se remplissaient de sang et liaient ses doigts. De son retour on trempait ses mains dans l’eau
pendant quelques minutes pour les
défaire. Les blancs n’ont pas pu l’arrêté ; il est mort naturellement.
La
mascotte de la Biennale Artistique et Culturelle : elle
est symbolisée par le Kotè ou l’escargot.
Le Kotè symbolise l’unité, la coexistence.
Sa forme conique renvoie au chapeau peulh,
néanmoins on peut le retrouver presque
dans toutes les régions du Mali : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti
et Bamako. Sur le plan philosophique, les spirales symbolisent l’organisation
de la société. Elles représentent une société bien organisée, bien hiérarchisée
comprenant l’homme, la femme, l’enfant soudés par la pointe. La pointe
représente les dieux, les esprits, les morts ou les ancêtres. Pour les
bambaras, la forme conique de l’escargot montre que chacun porte le monde dans
le dos, individuellement et collectivement.
Le cimetière des princes : ce
cimetière sur une surface dont les tertres se confondent avec le sol du milieu
était réservé spécifiquement aux princes et princesses de la famille royale
Traoré. Le site sis à Mancourani a été délimité par les colons. Pendant les
jours des fêtes la famille royale allait rendre visite à ces princes et princesses
morts.
Parmi les
princes et princesses inhumés on peut retenir entre autres :
-
Adama Traoré (fils de Babemba
Traoré) ;
-
Abdoulaye Traoré (fils de Babemba
Traoré) ;
-
Magadougou Traoré (fils de Babemba Traoré) ;
-
Bouakar Traoré dit Fô (fils de
Tiéba Traoré) ;
-
Kaniba Traoré (fille de Tiéba
Traoré) ;
-
Bembatchini Traoré (fils de
Daouda) ;
-
Sagaba Tiémoko Traoré (fils de
N’Golo Kounanfa) ;
N.B : Bakary
Fama, fils de Bembatchini a été enseveli dans ce cimetière.
Avec la
pression urbaine ce cimetière se mue en route et terrain de Football.
En 2013, une
altercation vive éclata entre les différentes familles Traoré à la suite de la construction d’un
mausolée sur la tombe de Sagaba Tiémoko par les descendants de Bembatchini qui
auraient reçus un financement pour la réhabilitation.
Le
mausolée de Tiéba : Avant dernier roi du Kénédougou (1866- 1893), Tiéba repose dans un
mausolée situé à Kaboïla I. Fils de Mansa Daoula, il monta sur le trône en
1866. Il porte le royaume à son apogée, fixe la capitale à Sikasso où il fait
construire son palais et le tata qui lui permis de résister aux assauts des
armées de Samory Touré et de lutter contre les colonisateurs français. Il est
mort le 27 janvier 1893 à Samadeni- Bama, actuel Burkina Faso, empoisonné par
une albinos à son épouse favorite lors du siège.
Les funérailles officielles eurent lieu le 16 Février 1893 à Bougoula capitale
spirituelle. Son frère Babemba lui succède.
Le Mamelon : Symbole de
puissance et de Valeur historique, le
mamelon est une colline artificielle au cœur de la capitale du Kénédougou.
C’est une sorte de monticule en latérite.
De
forme circulaire, de couleur ocre, le monument a été construit par Tièba TRAORE vers les années 1880.
Il a une hauteur de 30 mètres et des
pentes raides tout autour.
Selon
la tradition orale, le roi Tièba a
fait construire cette colline artificielle en utilisant comme main d’œuvre, les
paysans arrachés de force à leurs villages, les esclaves, et les prisonniers de
guerres. Après la prise de Sikasso en 1898, le colonisateur français a baptisé
cette colline du nom de mamelon. Le monument fut le site du pouvoir des rois Tièba et Babemba. Il est composé d’une tour à vue plongeante sur l’ensemble
de la ville de Sikasso. Le palais à deux niveaux servait de lieu de travail et
de tribunal traditionnel. Le souterrain sert à conserver les cadeaux des
visiteurs de marque en temps de paix et de poudrière en temps de guerre.
L’endroit est encore vénéré de nos jours. Sur le plan mystique, les vœux
formulés sont exhaussés après avoir fait
des offrandes. Situé entre l’hôtel de ville, la BCEAO, la SOTELMA et le
tribunal de 1ère instance de Sikasso, le mamelon était jadis entouré
de fromagers, de caïlcedrats et d’arbres divers. Il était interdit de
fréquenter les lieux à partir du coucher du soleil. Les lieux étaient jugés
hantés. Les autorités régionales ont fait couper tous les arbres des alentours.
Ils symbolisaient le pouvoir, la puissance. Ils ont été remplacés par des
espèces exotiques. En 1945 on y éleva un édifice qui servait de siège au
tribunal indigène et aussi de bibliothèque. Ensuite une piste de danse fut aménagée.
En 1963 la Mairie y installa son château d’eau
et l’O.P.T. son antenne et la même année on édifia sur le flanc nord une
tribune de 60 places.
En 1978, une piste de danse a été également
aménagée au sommet. A Sikasso, plusieurs notables soutiennent, qu’en ces temps
farouches, à partir de minuit, les cavalières subitement devenaient plus
nombreuses que les garçons. Tout le monde caracolait avec des génies venus grossir les rangs des
humains.
C’est
sur cette colline que l’occupant, venu de la métropole, a planté le drapeau
français.
La Tour d’observation : située au sommet du Mamelon,
la tour observatoire a été reconstruite par l’administration coloniale
en dur. C’est là que la sentinelle montait la garde. Elle permet une vue
panoramique de la ville.
Le Palais de Kelètigui Kourouma Berthé : c’est un bâtiment à trois niveaux (rez-de-chaussée + 2 étages) construit dans le style
architectural impressionnant de Djenné. Son palais sis à Kélétigui a été
construit vers les années 1875 et restauré récemment par l’OMATHO.
Le
palais est composé :
-
D’une écurie (vestibule de Soufouroulaye) ;
-
D’un vestibule (pour recevoir les hôtes, visiteurs) ;
-
D’un salon d’honneur ;
-
De la cour des femmes ;
-
D’une écurie
pour le cheval émissaire appelé Kalani
L’éléphant
ou « Solo Kan » en senoufo: Solo désigne éléphant et
Kan signifie. Donc le village des éléphants. C’est ainsi que
la ville de Sikasso a pris l’éléphant en armoiries comme symbole de sa commune.
Cela parce qu’avant la création du village de Sikasso, le lieu était habité par
des éléphants.
Après
la création de la commune mixte de Sikasso le 1er Avril 1954 sous
l’autorité de l’administrateur F.O.M., l’éléphant fut retenu comme emblème de
la commune compte tenu de l’origine du nom du village. Érigé à l’occasion des
festivités du cinquantenaire, ce
monument fait parti de l’emblème de la Commune Urbaine de Sikasso
Monument
Feue Madame Kampo Ndate Anna Diop dite Dady : c’est
un monument érigé par les lions clubs à la mémoire de madame Kampo Ndate Anna
Diop dite Dady qui a beaucoup fait pour le lionisme au Mali.
La Fosse
Commune et la tombe du Lieutenant Loury : Située au nord-ouest
sur un plateau peu boisé surplombant la ville, la fosse commune de Sikasso est
un véritable « monument aux morts ». C’est un témoignage sinistre de
l’occupation française et de la volonté d’indépendance du peuple du Kénédougou.
Les sources d’information ne
s’accordent pas sur l’identité des personnes inhumées dans la fosse ; le
sépulcre commun contiendrait, selon certaines sources uniquement les sofas et
civils tombés lors de la prise de Sikasso ; d’autres soutiennent que la
fosse renfermerait l’ensemble des combattants (sofas et conquérants français)
morts pendant l’attaque de Sikasso. Seul témoignage écrit sur le monument, la
date de la bataille : 1er mai 1898. Le monument est entouré par
une maçonnerie de forme rectangulaire de 21,25m de long sur 11m de large et
1,20m de hauteur.
La tombe
du Lieutenant Loury, matérialisée par une
structure rectangulaire et marquée de la croix, mesure 3m de long pour un 1,30
m de large. Elle se situe à côté de la fosse commune. Le lieutenant d’infanterie
coloniale est tombé en même temps que les victimes de la conquête de Sikasso,
le Dimanche 1er Mai 1898.
Le
Samory Kuruni et le Nankafali kuru : Sur ces deux collines se dressent dans
le paysage urbain de la ville de Sikasso deux monuments en souvenir de la page
controversée du siège de Sikasso par Samory. Les deux ouvrages bâtis, chacun
sur une surface de 8m2 comprennent le piédestal en plateforme, le support (3m de haut) et
personnage (4m de haut). Les supports sont ornés de Sofas en bas relief. Les
constructions sont en béton armé pigmenté suivant les couleurs des effets d’habillement et objets associés.
Le paysan noir :
Erigé à l’occasion des festivités du cinquantenaire, ce monument présente un
paysan brandissant une daba pour magnifier la bravoure et le courage des
cultivateurs senoufo enclins à l’agriculture et au travail de la terre.
Monument Festival Triangle du Balafon :
Il a été érigé par la Commune Urbaine de Sikasso pour
magnifier le Festival Triangle du Balafon organisé chaque année à Sikasso. Ce
festival Transnational initié sous la houlette des pays tripartites : la
Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso s’élargit à chaque édition avec la
participation de certains pays qui ont en commun la pratique du balafon. En
plus des pays initiateurs on peut citer la participation de la Guinée Conakry,
du Sénégal et la volonté manifeste de l’Angola à y prendre part.
La femme accueillante :
Erigé à l’occasion des festivités du cinquantenaire, ce monument présente une
femme qui tient entre ses mains une calebasse contenant une variété de produits
agricoles pour mettre en exergue la vocation agro sylvo pastorale de la 3ème
région. En effet Sikasso est une région fruitière, légumière. La femme souhaite la bienvenue aux hôtes dans la
cité verte du Mali.
Le
cinquantenaire : Conçu à l’occasion du cinquantenaire de
l’accession de notre pays à l’indépendance, ce monument à la bande horizontale
Vert, Jaune, Rouge soutient le chiffre 50 intercalée par une bande verticale de
la même couleur qui retrace la carte du Mali souverain. L’ensemble est étayé
par un piédestal.
Le
Tata de Mamambougou (Commune Urbaine) (Kaboïla)
Le Centre
de Recherche pour la Promotion et la Sauvegarde de la Culture Sénoufo:L’artisanat
sénoufo y est représenté dans toute sa diversité. Des objets séculaires
représentés permettent une étude anthropologique et ethnologique du peuple
sénoufo :( des cassettes vidéo et audio), des documentations sur la vie
quotidienne (baptême, funérailles, organisation de la famille, société des masques, linguistique) etc.
Le
musée Régional de Sikasso : Situé
prêt du marché de Médine sur la route RN7 le musée régional de Sikasso
dispose d’un bâtiment qui se compose comme suit :
-
Deux
salles d’expositions,
-
Un
hall d’accueil
-
Une
salle réserve
-
Une
salle de traitement,
-
Une
salle de projection vidéo.
Le musée régional présente aux publics
trois (3) sortes d’expositions :
-
« senoufo
du Mali, Kénédougou terre de lumière ».
Elle porte sur l’exposition de
photographie René Colin réalisé dans le Kénédougou pendant les années cinquante
(50) ;
-
La
vision du monde des différentes populations de la région à travers production
matériel (masques, statuettes et divers objets) lié à certains rites de passage
(première salle ;
-
La
diversité et la richesse des traditions musicales locales à travers les
instruments de musique (dans la seconde salle). Cette exposition ouvre une
perspective sur la musique contemporaine à travers les artistes de la région
qui inspirent largement du patrimoine musical de la région.
EX
Arrondissement Central
Les
Chutes de Farako : Situées à 28 km de Sikasso, sur la route de Sikasso-Bobo. Farako
en bamanan, signifie, rivière de pierre. En effet les eaux de cette rivière
dans lit constitué de roches gréseuses. Les chutes de Farako se présentent en gradins
d’escaliers dont les deux dernières marches sont les plus importantes. La
dernière chute tombe d’une hauteur d’environ 2,5 m. Sur le lit gréseux, il y a
eu formation de patines protectrices et de marmites de géant souvent profondes.
La chute est surtout impressionnante en saison de pluies (mois d’Août).
Le
Kofilaben ou lieu de rencontre de deux rivières : il est situé à 18 km
de Sikasso sur la route de Finkolo ou de
Bobo- Dioulasso. Le mot Kofilaben signifie confluent de deux rivières.
Il s’agit en effet du confluent du Tchin Tchinko (rivière de sable) et de
Farako (rivière de pierre). La rencontre des deux rivières a eu lieu sous une galerie
forestière. C’est un lieu de sacrifices
et fait encore l’objet de vénération. Il est formellement interdit de mélanger
l’eau des deux rivières dans un même récipient. Mais en cas de sécheresse
alarmante on peut exceptionnellement le faire pour provoquer la pluie. Mais
lorsqu’il n’arrive pas à pleuvoir ou lorsque celui qui a fait le mélange des
eaux est frappé par la pluie, meurt
inéluctablement ou risque d’être atteint d’un coup de foudre.
Le
Tunnel de Ouahibéra ou Soïkpa: (8 km de la route
RN7 et 20 km de Kaboïla)
Abri sous terre, le tunnel de Ouahibera est un village souterrain qui servait de lieu de refuge
en temps de guerre. Ce tunnel part de Ouahibera et abouti à Kogni dans la commune rurale de Loubougoula avec une distance de 80 km. De nos jours, les excréments des chauves-souris y sont extraits comme engrais par les paysans. Autrefois ces excréments étaient utilisés pour fabriquer des poudres de fusils traditionnels et servaient de potasse pour les villageois.
Abri sous terre, le tunnel de Ouahibera est un village souterrain qui servait de lieu de refuge
en temps de guerre. Ce tunnel part de Ouahibera et abouti à Kogni dans la commune rurale de Loubougoula avec une distance de 80 km. De nos jours, les excréments des chauves-souris y sont extraits comme engrais par les paysans. Autrefois ces excréments étaient utilisés pour fabriquer des poudres de fusils traditionnels et servaient de potasse pour les villageois.
Ce tunnel
contient trois entrées :
-
Une entrée réservée aux pythons sacrés et génies
protecteurs du village ;
-
Une
autre réservée aux hommes.
-
Une
autre porte d’entrée se trouverait à Wéléni dans la commune de Kaboïla.
A l’intérieur se
trouve un bois séculaire qui facilite l’entrée et la sortie du tunnel.
Il est formellement interdit de descendre dans
le tunnel le jour du Kébé.
La Grotte noire ou « Farafing » : Située à 10 Km du village, on y trouve une série de
vestibules dont les plus importants ont une surface moyenne de 10 à 15m2 et une
hauteur moyenne de 1 à 2m.
Une randonnée pédestre est faite pour traverser la forêt classée de Finkolo.
Une randonnée pédestre est faite pour traverser la forêt classée de Finkolo.
Les grottes de Missirikoro(Commune
rurale de Missirikoro) : Ce rocher d’environ 80 m de hauteur et situé à 12 km de Sikasso (au sud - Ouest),
joue un rôle important dans la vie des populations en tant que lieu de culte et
de recueillement :
- le bloc situé sur le flanc Est sert de lieu de culte aux animistes ;
- le bloc situé sur le flanc sud ouest est réservé aux musulmans (prière et recueillement des marabouts) ;
- le bloc ou vestibule, situé en haut, servait de réfectoire et de refuge aux populations en cas de guerre.
La légende rapporte que les rois de Sikasso n’entreprenaient jamais d’expéditions guerrières sans consulter les génies des grottes.
- le bloc situé sur le flanc Est sert de lieu de culte aux animistes ;
- le bloc situé sur le flanc sud ouest est réservé aux musulmans (prière et recueillement des marabouts) ;
- le bloc ou vestibule, situé en haut, servait de réfectoire et de refuge aux populations en cas de guerre.
La légende rapporte que les rois de Sikasso n’entreprenaient jamais d’expéditions guerrières sans consulter les génies des grottes.
En fait morphologiquement, on peut
expliquer la formation de cette grotte par le travail de l’érosion
différentielle qui a utilisé les fissures verticales du relief en taillant une
poche, car l’eau en usant le relief, utilise les lignes de faiblesse de la
roche en faisant apparaître les stalagmites et stalactites. C’est un système
qu’on voit un peu partout dans le plateau dogon ou dans le plateau de Kéniéba
et même ailleurs, car la roche en place est un grès du primaire, fissuré par
l’action de la chaleur et de la tectonique et pourri constituant ainsi un grès
non compact facilement érodable.
Shoni goungbè (Finkolo) : c’est
le lieu où les Nianamagha et Tiemonkonko faisaient égorger les captifs de
guerre. Chaque jour dix captifs étaient
amenés sur le site. Les souverains procédaient à l’exécution de neuf prisonniers de guerre et essuyaient leur sang
sur le coup du dixième. Ce rescapé très effaré subissait un traumatisme qui le
rendait débile mental. La famille Konaté, propriétaire terrien le soignait.
Ce
lieu de massacre enclos par un tata permettait d’isoler les captifs et de les
sécuriser. Le tata emmurait aussi tout le village en vue de prévenir les
incursions, les razzias et les attaques surprises.
A l’intérieur du tata on trouve de grands
arbres sous lequel étaient regroupés les captifs qui devaient être exécutés et
le lieu d’exécution où l’abattoir des personnes capturées. Le sang des exécutés
ruisselait et se frayait un chemin pour finir sa course dans une rivière qui
est contigu au lieu.
L’arbre à palabre ou sinsan de Finkolo :
c’est le lieu où les réunions les plus importantes de la vie du village se
tiennent. C’est là aussi que toutes les grandes décisions sont prises. Cet
arbre abrite plusieurs grands évènements
comme les mariages, les baptêmes,
les funérailles.
Le Tata de N’Gorodougou (commune rurale de
Zangaradougou) :
Le tata de N’Gorodougou était une fortification construite en serpentine. Les
pans restants de l’ouvrage mesurent en certains points 2,50 m de haut et laissent
voir des meurtrières.
EX
Arrondissement de Kléla :
La tombe de N’golo Kounanfa Traoré : Fils aîné de Daoula,
il fut un batailleur infatigable. Il a bravé tous les dangers contre Fafa Togola pour réhabiliter la dignité de
la Dynastie des Traoré. Mais son règne fut de
courte durée.
Grièvement blessé lors d’une expédition à
Koumbala dans le Sonodougou, il succomba
à ses blessures en 1866. Sa
tombe sise à Kléla est logée dans une maisonnette couverte de tôle.
Elle mesure 2m sur 1,19m.
La mare Douffon : elle
se trouve dans un bois sacré qui a une étendue d’environ 6 hectares. L’autel de
sacrifice de la famille royale est placé au pied d’un fromager (Ceiba pendra).
Aujourd’hui,
cette mare bien qu’active est menacée
par les feuilles mortes qui remplissent son lit.
Les lieux
sacrificiels sont au nombre de trois :
-
Dougoutigui (lieu de sacrifice
réservé au chef du village et ses notables) ;
-
Dountougou
tawoulo (endroit réservé aux hommes de caste, les forgerons);
-
Kônôtôgo
(endroit réservé au chef de village et ses notables)
N’ tioni ou puits naturel de Kléla :
Le puits naturel appelé Ntioni en langue nationale sénoufo, a un mètre de
diamètre. En raison de son caractère sacré, sa profondeur reste inconnue. Deux
pierres servant d’autel sont associées à la source. La source contient des
poissons adorés auxquels les populations donnent en offrande des animaux
EX
Arrondissement de Kignan :
Le
Sen Saba de N’Gana (escabeau en Pierre à 3 pieds) (commune de Kignan) Table gréseuse
sur trois pieds sur un socle rocheux. Le
site est adoré. Un lengé (Afzelia
africana) constitue l’autel. Endroit votif très sollicité.
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